Je ne fais plus de retour de lecture.
Je remercie chaleureusement les auteurs et les autrices qui m'ont fait confiance pour partager mon avis concernant leurs recueils. En espérant qu'ils vous auront donner envie de les lire.😀
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L'art de garder les vaches suivi de Derniers jours premiers jours aux éditions unicité, 2022, Jean Antonini, retour de lecture15 mars 2022
Parlons ici de L’art de garder les vaches suivi de Derniers jours premiers jours, un recueil en deux parties, le dernier né de Jean Antonini, comportant quelques dessins de l’artiste Claire Chauvel.
La première partie, ‘’L’art de garder les vaches’’, commence de manière ludique ou lui (le gardien de vaches très certainement prénommé Jean😉) s'amuse bien avec les mots, avec les vaches, avec les vaches-mots. Derrière ces jeux, si je peux m’exprimer ainsi, j’ai l’impression que les vaches prennent souvent un autre sens, des pensées peut-être. Elle est à la fois amusante et donne à méditer.
La suite de la première partie s'est présentée dans une écriture plus classique. J’ai ressenti que les vaches et leur environnement enseignent et créer en l’auteur le calme, la simplicité, la Présence et le silence. Il m'a donné l’impression que si on observe bien une vache, elle nous enseigne la vie.
Dans la deuxième partie, ''Derniers jours premiers jours'', j’ai découvert des petits morceaux de l’essence du haïkiste; un homme sensible avec de l'humour, tantôt serein, tantôt inquiet et près de la nature, par le biais de très beaux haïkus de ce qui a habillé ses premiers et derniers jours entre l’année 2000 et 2021.
Jean Antonini a une vaste expérience du haïku qui transparaît entre autres dans son aisance à jouer avec la forme du haïku qui demeure néanmoins dans le respect des règles, de la profondeur suggérée par l’ouverture de ses haïkus et du plaisir contagieux de celui qui maîtrise son art. Avec L’art de garder les vaches suivi de Derniers jours premiers jours, Jean nous entraîne à sa découverte dans son style unique, ludique, profond et c’est un vrai plaisir de le suivre, comme une vache suivrait son gardien.😀🐄
comme des pensées
laisse passer les vaches par un défilé
jusqu'à la page
*
entrée à l’étable
ruminent les ruminants
comme lui un haïku
*
première sortie à l’herbe
les bêtes s’envolent
comme des coccinelles
*
crèche de Noël
rebâtir son enfance
chaque année
*
Jour 4 de l’an -
écrivant écrivant
je suis éternel
EDITIONS UNICITE | Jean ANTONINI | L'art de garder les vaches (editions-unicite.fr)
Haïkus d’entre-saisons aux Éditions Stellamaris, 2021, Iocasta Huppen, retour de lecture 9 février 2022
J’ai dévoré et dégusté (je sais, c’est rare de faire ces deux actions en même temps mais c’est bien ce qui s’est passé😄) Haïkus d’entre-saisons, le dernier recueil de haïkus la haïjine Iocasta Huppen. On y retrouve, dans une atmosphère japonaise, un haïku par page, écrit dans un caractère de grand format, affiché à la verticale et à l’horizontal. Cela donne une lecture agréable, facile et dégagée.
Les haïkus suivent les entre-saisons et leurs oiseaux, leurs fleurs, les éléments, les rencontres vécues et ressentis par l’autrice.
Une des raisons pour lesquelles j’aime tant les haïkus est que la beauté et la magie de la nature me touchent et Iocasta arrive parfaitement à me les faire ressentir. Elle est connectée à son intérieur et à ce qui l’entoure. Cette connexion, sa nature contemplative et sa grande expérience de l’écriture de cette brève poésie donnent de nombreux haïkus apaisants, qui ouvrent sur plus vaste. Et sa joie et son amour de la vie offrent d’autres haïkus très vivants et joyeux. Paix-joie-amour, n’est pas la trinité que nous recherchons tous? Les Haïkus d'entre-saisons en sont un petit condensé.💓
Début décembre -
jamais trop tard pour remarquer
les dernières couleurs
*
Jour du printemps -
ce verre d'anniversaire
bu au soleil
*
Fin du petit dej
doublement en retard
la guêpe de cet été
*
Dans quelques jours
les récoltes seront rentrées-
tu me rejoindras
Maison d’été, de Iocasta Huppen aux Éditions Partis Pour, 2021, retour de lecture du 28 janvier 2022
Maison d'été est un livre rempli de chaleur, de soleil, de sensualité et de doux moments d’été. Iocasta Huppen nous transporte dans sa maison de vacances avec sa famille. Nous savourons ses plaisirs d’été au rythme des chants d’oiseaux, de la piscine, du bonheur d’être ‘’relax’’ en famille ou seule, des bons soupers, des moments doux ou brûlants passés à deux et des nuits étoilées pour nommer que ceux-là.
Maison d’été est super agréable à lire par la beauté de sa poésie mais aussi par la variété des formats poétiques. Poésie d’influence japonaise comme le haïku, anecdotes, exercices ludiques, gogyashi, pensées personnelles et j’en passe. La longueur et la disposition des poèmes est originale et variée, ce qui rend la lecture dynamique et couplée aux superbes illustrations de Justine Gury, j’étais toujours intriguée de découvrir la prochaine page. Vous l’aurez compris, Maison d’été est un ouvrage qui ravit par son visuel, en enlevant rien à la qualité des textes encore excellente et touchante, à l’habitude de l’autrice.
Un livre lumineux qui fait bon rouvrir souvent, particulièrement quand il fait gris à l’extérieur ou à l’intérieur. En effet, j’en lis deux ou trois pages et hop, j’ai le cœur plus léger. Merci Iocasta Huppen et Justine Gury.
Cheveux détachés
amener dans le lit
l'odeur de la piscine
*
Sous les étoiles, nos pas nous mènent vers Cassiopée.
Milliers d'étoiles et deux pommes se détachent de l'arbre.
Du pommier au chênes, la lune est presque pleine. Avec un verre de vin, lui tenir compagnie.
*
Soleil d'été
les premières mûres noires
brillent, brillent
Haïkus de foudre, de Jean Dorval, Jean Dorval et le promeneur des ondées, 2016, retour de lecture du 10 mai 2021
J'ai lu l'ouvrage Haïku de foudre de Jean Dorval, qui est la retranscription d'extraits de l'émission radiophonique qu'il a réalisée et produite à la demande de la station. Elle fut la première émission de radio au Québec portant sur le haïku et fut diffusée entre le 26 septembre 2004 et le 22 mai 2005 sur les ondes de CKIA fm 88,3.
À petits pas lents, collectif sous la direction de Francine Chicoine, aux Éditions David, 2021, avis de lecture du 12 avril 2021
Le recueil collectif À petits pas lents dirigé
par Francine Chicoine, est le fruit de deux kukaïs participatifs
formatifs intensifs, formule développée par cette dernière et reproduite
ailleurs au Québec et au Manitoba. Cette approche du kukaï invite les
participant.e.s à l’aide de critiques bienveillantes, à peaufiner les haïkus
des uns et des autres dans un esprit de collaboration.
En plus d’une courte biographie de ses sept auteurs(trices)
québécois.es, le livre est agrémenté de superbes photos de Serge Jauvin sur deux pages, en noir
et blanc, représentant un peu l’univers de chaque haïkiste. Le titre, À petits
pas lents, est inspiré par le temps d’apprendre à maîtriser l’art du haïku qui
lui-même demande le temps de ressentir, d’écrire, de peaufiner, de poser et d’y
revenir.
Dans cet esprit, Gilbert Banville est
un auteur qui aime prendre le temps de peaufiner et polir ses haïkus comme des
pierres précieuses. Il a l’œil et la sensibilité pour saisir les moments-haïkus
et une belle finesse pour les transposer. J’ai particulièrement aimé ses haïkus
où les animaux étaient à l’honneur.
une forme ailée
glisse sur la neige
silence du faucon
Tout comme la girouette qu’elle affectionne
particulièrement, le regard de Claire Du Sablon glisse autour
d’elle et s’oriente vers ce qui l’inspire. De plus en plus les personnes dans
des situations banales, désespérées ou loufoques. Claire Du Sablon a su
parfaitement me faire voir et ressentir les scènes de ses haïkus.
chaleur moite
sortir dans la nuit
pour écouter la mer
Carmen Leblanc trouve son
inspiration dans les petits riens du quotidien qui se révèlent à travers les
changements saisonniers. En effet, j’ai retrouvé des thématiques variées, un
côté joyeux, un autre plus contemplatif et un amour des enfants dans sa belle
poésie tout en mouvement.
coup de vent
les couleurs de l’érable
en pleine pagaille
Monique Lévesque est une vraie connaisseuse et passionnée de pêche et de tout ce qui entoure cette dernière; la nature, le chalet, les amis et la liberté. Ses haïkus dynamiques, surprenants et empreints d’une touche d’humour, m’ont donné l’impression que chaque sortie de pêche était une aventure et attraper des poissons, ‘’la cerise sur le sunday’’. Je ne suis pas une grande amatrice de pêche mais en compagnie de Monique, n’importe quand!
pêcher sur le rocher
dans la gueule de la martre
ma plus belle truite
La source d’inspiration de Gérard
Pourcel est la nature humaine et le senryu, un moyen pour lui de partager
son regard sur la société et de peut-être susciter quelques interrogations. Sûrement
grâce à son regard analytique et un peu détaché, j’ai trouvé ses senryus intelligents,
parfois drôles et/ou qui portent à la réflexion.
tous les villageois
arborent le même sourire
un seul prothésiste
Les voyages de Claude
Rodrigue sont pour lui un terreau fertile à l’écriture de haïkus. À la
relecture, ils lui permettent de retrouver les lieux, les gens et les émotions
de ses voyages. Pour ma part, j’ai eu l’impression de l'accompagner dans ses périples grâce à son style précis et descriptif qui traduit bien l’ambiance
des lieux et rendent ses haïkus très réels.
médina de Fès
une tête de chameau
sur l’étal du boucher
Denise Therriault-Ruest est habitée
par la mer. Son magnifique texte poétique d’introduction ainsi que ses haïkus
en témoignent. Elle navigue entre description de jolies scènes se dévoilant à
elle et d’impressions plus personnelles. À l’image de la mer, ses haïkus sont
tantôt calmes, tantôt effervescents et toujours renouvelés.
fin de l’orage
la baie inondée
d’une clarté nouvelle
J’ai vraiment beaucoup aimé ce recueil et j'ai passé d’agréables moments à la lecture de À petits pas lents. Toutes mes
félicitations aux auteurs(trices) et à Francine Chicoine qui a très bien
orchestré ce collectif varié, unifié et d’une grande beauté.
Au gré du fleuve de Monique Lévesque, Maison d'édition Rubis, 2021, retour de lecture du 29 mars 2021
Laissez-moi vous parler d’Au gré du fleuve, le
recueil de haïgas écrits et illustrés par Monique Lévesque, publié à la Maison
d’édition Rubis. Tout de suite après les remerciements, il s’ouvre sur un très
bel avant-propos définissant brièvement et clairement ce qu’est un haïga.
Monique Lévesque nous fait ensuite part de son ressenti face à la création de
ce recueil, entre autres de son sentiment d’accomplissement.
Elle a bien raison car ce petit livre est
magnifique. Chaque page est un tableau qui se déguste presqu’avec recueillement.
Elle nous partage une foule de situations qui m’ont fait vivre plein d’émotions
comme la surprise, un peu de tristesse parfois, le sourire mais surtout le
ravissement. En effet, ce sont des haïkus comme je les aime; beaux, sensibles,
poétiques, clairs et magnifiquement maîtrisés.
On retrouve aussi sur chaque page une
illustration calligraphiée semi-abstraite mais évocatrice. Les coups de
pinceaux, un peu mystérieux aux premiers abords mais combinés à la lecture du
haïku, créent ensemble une image concrète qui se révèle comme par enchantement
après quelques instants. Enfin, le sceau magenta finalise l’ensemble par la
touche de couleur qu’il apporte et le rappel de l’origine japonaise de cet art.
Est-ce à
cause de l’effet épuré d’avoir un seul haïku par page ou de l’illustration qui
appuie le haïku, je ne sais pas mais j’ai l’impression que cette présentation a
un effet émotionnel et/ou neurologique qui fait que les haïkus restent
longtemps en mémoire. Depuis que j’ai terminé Au gré du fleuve, un doux son apaisant
de vagues roulant sur la grève m’accompagne.
retour des outardes
cris et battements d’ailes
habitent l’azur
**
marche de santé
les goélands
ricanent dans mon dos
**
baie de Champlain
sur les rochers limoneux
je ne cours plus
Pour vous procurer ce recueil;
Au gré du fleuve
(maisondeditionrubis.com)
moi.levesque@gmail.com
brasser d'la marde de Mike Montreuil, aux Éditions des petits nuages, 2018, retour de lecture du 13 mars 2021
Vers l'Apocalypse de Mike Montreuil, 2014, retour de lecture du 13 mars 2021
Vous pouvez vous procurer ces recueils en écrivant à Mike Montreuil;
Mike58montreuil@gmail.com
J'ai commencé ma lecture avec le recueil ''brasser d’la marde'', où j'ai retrouvé avec joie plein de mots et d’expressions qui se disaient au Québec il y a quelques décennies. En effet, Mike Montreuil s’est inspiré du langage de ses grands-parents (memère et pepère) et de dictionnaires de joual (français populaire québécois) pour l’écrire. Ce fut donc d’heureux souvenirs pour moi, bien que plusieurs expressions s’utilisent encore. Et ne vous en faites pas, l’auteur ne ‘’brasse pas de marde’’ (attiser les conflits), ce livret est très agréable à lire.
jonglant
memère r’garde dehors
bordée de neige
**
journée plate
tirer des roches
vers le train
J'ai poursuivi ma lecture avec second recueil, ''Vers l’Apocalypse''. C’est un recueil de tanbun, la plus petit variante du haïbun, créé par l’américain Larry Kimmel en 1997. C’est une forme de poésie que j’ai beaucoup appréciée avec en premier partie le contexte qui a inspiré le haïku et en deuxième partie, le haïku lui-même. J’ai ainsi eu l’impression d’avoir un peu plus ‘’l’histoire complète’’ entourant le haïku bien qu’il reste une belle place à l’imagination. Nous vivons donc avec Mike Montreuil l’hiver, un aperçu de sa vie personnelle, les conflits qui déchirent le monde, l’arrivée d’un bébé et en plan, l’apocalypse qui se prépare... Un livret touchant comportant de très beaux tanbun.
Nous sommes dans l’impossible de nos désirs. Reste dans mes bras.
minuit –
un autre voyage
à travers l’univers
Le conteur de rêves de Jean-Marcel Credoz, aux Éditions du Pantheon, 2018, avis de lecture du 23 février 2021
Amazon.fr - Le conteur de rêves - Credoz, Jean-Marcel - Livres
Je vous partage ma lecture du conteur de rêves de Jean-Marcel Credoz (que j’ai reçu dans ce très joli sac), un recueil de tercets lyriques et oniriques et parfois de haïkus. Ce qui m’a le plus charmé dans le conteur de rêve est l’ambiance. Je ne suis sentie enveloppée de douceur, de beauté, d’amour et d’une douce mélancolie. C’est une invitation à se laisser transporter au cœur de l’émotion, de la réflexion et de l’imaginaire.
On y apprend à connaitre un peu l’auteur que j’ai perçu comme un être romantique ayant un peu de difficulté à vivre dans la dureté du monde réel et qui aime bien se réfugier dans son monde imaginaire peuplé du calme de la nuit et de la beauté de la lune, de jolies références japonaises, de nature verdoyante et de beaucoup d’autres belles choses. Il aborde aussi dans ce recueil le monde au-delà des cinq sens; l’âme, l’ésotérisme, le cosmos etc.
En fin de livre, Jean-Marcel nous offre deux textes; La lune et le rêveur, un hommage à la lune tantôt réconfortante, tantôt enchanteresse et Lettre à mon âme sœur, un texte très touchant que j’ai terminé en espérant très fort qu’il soit enfin bientôt réuni avec elle.
Je ne suis laissée entrainer dans le voyage que Jean-Marcel nous propose avec son conteur de rêves, avec sa plume imaginative et bienveillante et j’ai beaucoup aimé mon escapade. Je me suis complètement évadée et je suis revenue de mon voyage interstellaire la tête et le cœur plein de belles images et toute détendue, comme si j’avais passé la soirée au spa. Le plus merveilleux c’est qu’une fois qu’on a le livre, on peut retourner ‘’au spa’’ aussi souvent qu’on le souhaite! Merci Jean-Marcel.
L’odeur de l’encens
se répand délicatement dans l’air
offrande à Bouddha
**
L’étincelle de la vie
une lumière éblouissante
un éclat de l’Éternel
**
Le crépuscule chante
une vielle mélodie
quelques notes oubliées dans le vent
**
Les rivages lointains
inspirent à mon âme
des univers enchantés
angle mort de André Duhaime à l'écriture et de Raymond Aubin à la photo, Éditions des petits nuages, 2020, avis de lecture le 18 fév. 2021
Vous pouvez vous procurer ce recueil en contactant André Duhaime par courriel à l'adresse haiku999@hotmail.com
On dit souvent du haïku qu’il est une photographie d’un instant et ceux de ce recueil répondent exactement à cette définition. Il me fait penser à un album photo très vivant représentant les petites scènes et situations qui se passe en majorité sur la route. Nous y voyageons pendant les quatre saisons, en commençant en hiver, peut-être parce qu’au Québec c’est la saison plus longue.
André Duhaime, un des premier haïkiste québécois et dont la renommée dépasse nos frontières, m’a comme redonné la vue sur un monde auquel je ne portais pas tellement attention habituellement et qui s’est révélé. Constamment je me disais avec une pointe de ravissement; ‘’Ben oui, c’est vrai!’’ ou ‘’C’est tellement ça!’’. L’auteur par son choix de mots collés à la réalité et sa manière de construire ses petits poèmes, a réussi à rendre ces images urbaines parfois cocasses, comiques, d’une grande beauté, dures ou encore qui portent à la réflexion. Cette impression d’immersion dans la ‘’vrai vie’’ est accentuée par les photos panoramiques de format 3 :1 de Raymond Aubin, qui représentent des scènes en mouvement sur la route et qui appuient très bien le livre.
Dans ma vie qui va vite, les rues, boulevards, autoroutes etc. ne sont souvent qu’un tapis d’asphalte pour me rendre du point A au point B et angle mort m’a rappelé qu’il s’y trouve un monde riche où il se passe plein de choses, à moi maintenant de garder les yeux ouverts afin de retrouver ces étincelles de ravissement. Merci André!
la première auto de l’aube
par la portière le camelot
lance le journal
***
téméraire manoeuvre
déplacer l’auto
sans la déneiger
***
pissenlits
et motos vrombissantes
le printemps est là
***
ces longs dialogues
entre moi et moi
dans les bouchons
Oh, et puis zut ! de Iocasta Huppen, Bleu d'encre Éditions, 2020 Avis de lecture du 9 janv. 2021
Vous pouvez vous procurer le livre via les Éditions Bleu d’encre (Claude Donnay), auprès de vos libraires sur commande ou en prenant contact avec elle.
Iocasta HUPPEN Oh, et puis zut ! - Bleu d'Encre Editions et Revue (over-blog.com)
‘’Oh, et puis zut !’’, le recueil de senryus (tercets ayant pour thème la faiblesse humaine) de la haijin Iocasta Huppen est une incursion au fil des saisons dans le monde de toutes ces petites choses inattendues qui nous arrivent au quotidien, le petit pas de côté. On les remarque souvent à peine mais elle en a fait des poèmes qui pour plusieurs, n’ont pas manqué de me faire sourire.
Nous les découvrons au fil des saisons en s’attardant un peu plus longuement sur ses vacances familiales estivales, ce qui fait un grand bien à ce temps-ci de l’année. Mais comme tout n’est pas rose dans la vie et que cette autrice est une femme sensible et affirmée, elle nous fait aussi part de quelques senryus sur la bêtise humaine.
Je décrirais sommairement la plume d’Iocasta Huppen comme étant efficace et imagée. Ce qui me plait le plus chez elle est sa capacité à créer cet effet de surprise, cet étonnement que plusieurs appellent ‘’l’effet haïku’’ que je ressens comme un ravissement. J’ai terminé ma lecture avec plein de belles images en tête et avec la résolution de faire plus souvent un pas de côté pour observer et sourire de ces petits riens. Un grand merci à Iocasta et à Claude Donnay des Éditions Bleu d’encre.
Des regards sans arrêt
pour la graine plantée ce matin –
on ne sait jamais
**
Premiers moucherons -
chaque tête, sa nuée
**
Jour de tondeuse –
de la constellation des pissenlits
plus qu’une étoile
**
Brise et parasol –
en maillot de bain
éplucher les légumes
**
Brise de printemps –
dans le gobelet du sans-abris
quelques pétales
130 haïkus a entendre, sentir et goûter de Iocasta Huppen, Bleu d'encre Éditions, 2018, avis de lecture du 11 octobre 2020
Vous pouvez vous procurer le livre via les Éditions Bleu d’encre (Claude Donnay), auprès de vos libraires sur commande ou en prenant contact avec elle.
Iocasta HUPPEN Oh, et puis zut ! - Bleu d'Encre Editions et Revue (over-blog.com)
‘’Oh, et puis zut !’’, le recueil de senryus (tercets ayant pour thème la faiblesse humaine) de la haijin Iocasta Huppen est une incursion au fil des saisons dans le monde de toutes ces petites choses inattendues qui nous arrivent au quotidien, le petit pas de côté. On les remarque souvent à peine mais elle en a fait des poèmes qui pour plusieurs, n’ont pas manqué de me faire sourire.
Nous les découvrons au fil des saisons en s’attardant un peu plus longuement sur ses vacances familiales estivales, ce qui fait un grand bien à ce temps-ci de l’année. Mais comme tout n’est pas rose dans la vie et que cette autrice est une femme sensible et affirmée, elle nous fait aussi part de quelques senryus sur la bêtise humaine.
Je décrirais sommairement la plume d’Iocasta Huppen comme étant efficace et imagée. Ce qui me plait le plus chez elle est sa capacité à créer cet effet de surprise, cet étonnement que plusieurs appellent ‘’l’effet haïku’’ que je ressens comme un ravissement. J’ai terminé ma lecture avec plein de belles images en tête et avec la résolution de faire plus souvent un pas de côté pour observer et sourire de ces petits riens. Un grand merci à Iocasta et à Claude Donnay des Éditions Bleu d’encre.
Des regards sans arrêt
pour la graine plantée ce matin –
on ne sait jamais
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Premiers moucherons -
chaque tête, sa nuée
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Jour de tondeuse –
de la constellation des pissenlits
plus qu’une étoile
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Brise et parasol –
en maillot de bain
éplucher les légumes
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Brise de printemps –
dans le gobelet du sans-abris
quelques pétales
130 haïkus a entendre, sentir et goûter de Iocasta Huppen, Bleu d'encre Éditions, 2018, avis de lecture du 11 octobre 2020
Vous pouvez vous procurer le livre via les Éditions Bleu d’encre (Claude Donnay), auprès de vos libraires sur commande ou en prenant contact avec elle.
Iocasta HUPPEN Oh, et puis zut ! - Bleu d'Encre Editions et Revue (over-blog.com)
Livres format numérique
Le jardin d'Étaine de Etaine Eire, Thebookeditions.com, 2020, avis de lecture le 27 déc. 2020
Le jardin d'Etaine - Etaine Eire (thebookedition.com)
Les instants paisibles de Natacha Karl, Éditions Le lys bleu, 2020, avis de lecture le 9 juillet 2020
Les instants paisibles - Le Lys Bleu Éditions (lysbleueditions.com)
J'ai eu la chance de lire le recueil ''Les instants paisibles'' de Natacha Karl paru aux éditions ''Le lys bleu''. C’est en effet une paisible et magnifique aventure qui débute avec les bonheurs de la maison, entre autres avec des petits plaisirs gustatifs. Après avoir bien profiter de l'intérieur, nous sortons dans la belle nature avec tout ce qu'elle a à nous offrir au fil des saisons. Nous poursuivons notre balade du côté de la mer et profitons de toutes sortes de formes aqueuses, dans leur calme ou leur fougue. Et l'aventure se termine en douceur, dans la beauté de l'intimité amoureuse. Merci énormément à Natacha de m'avoir permis de vivre ces magnifiques moments paisibles et je vous invite toutes et tous à vous procurer son bienfaisant recueil.
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