vendredi 25 octobre 2019

haïkus de Iocasta Huppen


Bouquet d'ombellifères
un parfum de miel
offert par ma fille




***




Nuit blanche
d'heure en heure
le soleil




***




Golden hour -
l'arbre mort
reprend vie




***




Douze kilomètres à pied -
mon ombre pèse
autant que moi




***




Voie sans issue
les traverses ont disparu
sous des coquelicots



***




Le feu en découd
avec un reste de bois -
tendresse à deux




***




Nuit des étoiles filantes
pas loin de six voeux




***




Vers son scooter
main dans la main -
la pause midi est finie







Je remercie Iocasta Huppen qui habite en Belgique, pour notre entretien du 26 mars 2021 qui m'a permis de mieux la connaître.

Iocasta, pourquoi aimez-vous les haïkus et que vous apportent-ils?

- Le haïku répond à mon goût pour la brièveté dans les écrits. Et si l'on ajoute à cela la contrainte de ce genre poétique codifié, cela m'apporte en plus la satisfaction d'un défi relevé. Je suis d'accord avec Henri Gougaud lorsqu'il dit que la poésie est une forme d'intelligence sensible.


Quelles sont les règles que vous tentez de respecter quand vous écrivez un  haïku ?

- Excellente question. J'ai répertorié quinze règles de rédaction et je tiens compte de l'intégralité. Par contre, si je dois évoquer brièvement à des débutants quelques règles de base, je dirais: le nombre d'images, le (les) mot(s) de saison, la césure, la métrique, le verbe, l'adjectif, la personnification et l'écho philosophique.


Avez-vous d’autres passions que le haïku ?

 Pour ne citer que trois, je dirais : la lecture (je dévore les livres surtout pendant les vacances d’été), le sport (la marche sportive que je pratique deux fois par semaine, la natation et le badminton) et le théâtre (depuis petite, ma mère nous a amenées moi et ma sœur à toutes les saisons au théâtre national de ma ville natale qui est Iasi (Yassy) en Roumanie).

 J’ajouterais que si on considère que le rôle du poète est d’entretenir le désir, alors, mes passions se trouvent de ce côté-là, du côté de la vie. 


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