jeudi 17 octobre 2019

haïkus de Monique Lévesque


Pâques 2020
autour de la table
des chaises vides




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lendemain de tempête
sur le toit de la maison
des traces de pelle




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soixante-dix ans
remonter mes joues
devant le miroir




***




deuxième étage
au-dessus des arbres
pousse un clocher




***




un grand sourire
et un bouquet de pissenlits
fête des Mères




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insomnie
lire un roman d'évasion
du bout des doigts




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un rayon de lune
sur le clavier du piano
je joue sur l'ordi




***




trottoir de bois
la vibration arc-en-ciel
des libellules





haïga de Monique Lévesque


Un grand merci à Monique Lévesque qui habite au Québec pour cette entrevue où elle nous laisse entrevoir son essence, publiée le 28 mai 2021.


Monique, pourquoi aimez-vous les haïkus, que vous apportent-ils?


- J’aime le haïku, principalement parce qu’il m’aide à rester dans le moment présent. Mes journées s’en trouvent plus intenses.  Les kukaïs (rencontre d’échange et de partage entre haïkistes) sont pour moi de bons moyens pour socialiser et demeurer active intellectuellement.


Quelles sont les règles que vous tentez de respecter quand vous écrivez un  haïku?

- La règle la plus importante selon moi est de laisser suffisamment de silence dans le haïku, pour que l’imaginaire du lecteur puisse y trouver une place.

 La césure est également importante. Sans elle, on risque de se retrouver avec une phrase pliée sur trois lignes sans plus.



Avez-vous d’autres passions que le haïku?


- J’ai plusieurs passions dont le dessin et la photographie, c’est pour cette raison que je fais des haïga et des haïsha. De plus, au chalet j'aime pêcher et j’aimais également faire du 4 roues et de la motoneige. Cela me permettait de prendre des photos dans des endroits moins accessibles.

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