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haïkus de François Théorêt


solo de tuba
frémissement de la peau
le long de mon dos




***




sonatines
dans le silence du soir
tout oublier




***




petit matin
un premier moineau
donne le la




***




fermer les yeux
l'instant d'un vibrato
tout oublier




***




je tends l'oreille
dans la voix du violoncelle
celle de mon père




***




dans l'église
silence et recueillement
on attend la pianiste




***




croisée ouverte
sur la canicule
concert de criquets




***




sur le bureau
une pile de dossiers
j'écoute Chopin


haïkus tirés du recueil ''Sonatines'' aux éditions David, 2020







Commentaires

  1. Comme ils sont beaux ces haïkus pleins de silence sur la musique ! Ils nous la donnent à voir, à sentir, à aimer et nous amènent un peu plus loin que nous.

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