lundi 25 novembre 2019

haïkus de Mireille Jenni (Miryl)


Du vent encore !
avec lui les parfums des fleurs
s'en vont voyager




***




Forêt au printemps
orgue immense aux jeux flûtés
mille chants d'oiseaux



***




Fleurs de cerisier
par la fenêtre ouverte
soufflées sur ma toile




***




Pluie sur ma fenêtre
flamboyance des feuilles
automne d'eau et de feu




***




Contre-jour -
le soleil saupoudre d'or
les rameaux sans feuilles




***




Jardin sous la neige
à la mangeoire des oiseaux
vibration d'ailes




***




Je regarde en l'air -
le feuillage en dentelle
cousu sur le ciel



***



Vallon solitaire
l'espace ici s'agrandit
de tout ton silence








Je remercie Mireille Jenni (Miryl) qui habite la Suisse romande pour cette entrevue de coeur du 16 avril 2021 et pour sa superbe création en mixed media.


Mireille, quand et comment avez-vous découvert les haïkus?

- J'ai découvert les haïkus en 2012 alors que je cherchais ce que l'on pourrait appeler des ''déclencheurs d'inspiration'' pour mes créations en mixed media. À force de chercher toujours de nouveaux haïkus, à force d'en lire, il m'est venu tout naturellement l'envie d'en écrire moi-même.


Quelles sont les règles que vous tentez de respecter quand vous écrivez un haïku?

- Je tente de respecter la règle des 17 syllabes tout en sachant qu'il s'agit d'une adaptation approximative destinée à nos langues occidentales. Cette règle donne un cadre au poème, obligeant à se concentrer sur l'essentiel. Je n'ai jamais beaucoup réfléchi à la césure. Le plus important pour moi, c'est de ressentir le ''rythme'' d'un texte. Je ne cherche pas à insérer à tout prix un mot de saison dans mes haïkus.


Pourquoi aimez-vous les haïkus, que vous apportent-ils?

- J'aime leur légèreté. Le haïku ne fait pas de philosophie, il ne raconte pas d'histoire inventée ou imaginée. Son sujet est là, autour de nous, il faut seulement le saisir au vol. En s'arrêtant sur le concret, le ''banal'', le haïku est susceptible de dévoiler des aspects de la réalité qui d'habitude échappent à notre manque d'attention. 


7 commentaires:

  1. Belle maîtrise du haïku, bravo… jill bill

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  2. J'avoue que je ne me lasse jamais de lire et relire tes haîkus. Ta nuée de moineaux dans l'air doré de l'automne, je la vois frémir, ton demi-tour dans la neige et tes propres pas qui viennent à toi, je les compte aussi, comme je compte les miens quand je regarde en arrière.... Bravo Mireille. Tes poèmes sont un peu de miel que l'on sent glisser dans sa gorge....

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  3. Merci pour votre belle poésie qui repose le coeur. Véronique xx

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  4. Bravo Miryl ! J’adore votre « feuillage en dentelle cousu sur le ciel » ! Un petit tour sur votre blog m’a fait découvrir votre univers artistique... si reposant, si sensible... je suis tombée sous le charme !
    Merci pour votre commentaire sous mon interview et merci à Veronique !

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  5. Merci Mireille pour votre gentil commentaire et pour votre visite de mon blog!

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